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Attiré très tôt par la poésie, La Fontaine décide d’en faire son métier au détriment de ses études d’avocat. Il s’inspire principalement pour les fables qu’il compose à l’intention du jeune dauphin, Louis XIV, des textes d’Esope, Phèdre et de Pilpay, qu’il enrichit de considérations sur son siècle. Son ambition est de créer une galerie de saynètes permettant d’illustrer le comportement de ses contemporains ; le genre de la fable et les allégories lui évitent la censure royale. Pourtant, la critique est partout : celle de l’Homme et du courtisan qui entretiennent vanités et ambitions mais également celle d’un monarque puissant auquel le poète n’a pas toujours eu le bonheur de plaire. Par le récit animé et la morale qui le suit, l’apologue réalise ainsi sa visée qui est de « plaire et d’instruire. » (VI, 1)
La Fontaine s’est inspiré des fabulistes antiques, Ésope et Phèdre, pour ses fables. Il a également puisé son inspiration dans les épopées d’Homère qu’il parodie à plusieurs reprises. Ainsi dans « Les Deux Coqs », il réécrit le combat entre Ménélas et Pâris qui se disputent la belle Hélène. C’est cette rivalité amoureuse qui est à l’origine de la guerre de Troie. La Fontaine reprend cet épisode épique et le concentre dans une fable qui propose une autre vision du duel héroïque…