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Apollinaire, qui prend ce surnom en hommage au poète lyrique romain Sidoine Apollinaire, est marqué par ses différents voyages en Europe, de l’Italie à l’Allemagne. De retour en France, il fréquente les peintres cubistes et intègre le groupe des surréalistes. Le recueil Alcools (1913), écrit en grande partie lors de son séjour en Allemagne, « œuvre révolutionnaire sur le fond et la forme », inscrit résolument le poète dans la modernité. Son titre qui rappelle la tradition dionysiaque de l’inspiration exprime aussi le désir de vivre la vie intensément. Sous l’influence de Cendrars, le poète supprime la ponctuation sentie comme inutile quand le souffle et la respiration suffisent à imprimer le rythme. Alcools est le fruit de 15 années d’expériences, d’où une composition disparate mais une grande diversité : le poète n’a pas tenu compte de la chronologie de ses poèmes. Ainsi le dernier poème composé a-t-il été placé au début du recueil. Son projet : « exalter la vie sous quelque forme qu’elle se présente » doit se lire comme un écho à « Enivrez-vous » de Baudelaire.
La quête sentimentale du poète, souvent insatisfaite et qui l’amène à contracter des liaisons douloureuses avec les femmes est un motif récurrent du recueil. « Sous le pont Mirabeau » relate sa rupture avec le peintre Marie Laurencin qui se lassa de ces nombreuses infidélités.
Manuscrit autographe
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52505641f/f17.image