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Le Spleen de Paris (Petits poèmes en prose) est un recueil posthume composé de cinquante poèmes en prose sans ordre significatif. Il n’est pas sans écho aux Fleurs du Mal et souligne la modernité de Charles Baudelaire d’une part par la source d’inspiration, la vie insolite et douloureuse dans la grande ville, d’autre part par la forme choisie du poème en prose. En 1862, dans une dédicace à Arsène Houssaye, auteur et directeur littéraire de revues dans lesquelles Baudelaire publiait, le poète posait la question suivante : « Quel est celui qui n’a pas, dans ses jours d’ambition, rêvé le miracle d’une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ? »
Ce court poème traite un des thèmes essentiels de la « morale » baudelairienne : être ivre, quelle qu’en soit la cause pour échapper au temps implacable.
Vanité, Nature morte, Simon Renard de Saint-André :
http://www.musees.strasbourg.eu/index.php?page=XVIIe-siecle-francais