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Féministe avant l’heure, Olympe de Gouges, née Marie Gouze, prendra parti dans le débat révolutionnaire en dénonçant l’exclusion de la femme. En reprenant le texte de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, publié en 1789, elle réécrit deux ans plus tard une nouvelle version, la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, en conservant le Préambule et le principe des dix-sept articles.

Pour commencer, Olympe de Gouges reprend les mêmes mots, tournures de phrases et structure de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, en féminisant son discours. Après une dédicace à la Reine Marie-Antoinette et la présentation des « droits de la femme », Olympe de Gouges reprend les mêmes mots, tournures de phrases et structure de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, en féminisant son discours.


Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen https://www.legifrance.gouv.fr/contenu/menu/droit-national-en-vigueur/constitution/declaration-des-droits-de-l-homme-et-du-citoyen-de-1789
Pionnières ! épisode 1 : Olympe de Gouges https://gallica.bnf.fr/blog/08032019/pionnieres-episode-1-olympe-de-gouges?mode=desktop
L’essentiel sur Gouges : https://gallica.bnf.fr/essentiels/gouges

PRÉAMBULE
Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics de la corruption des gouvernements, [elles] ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.
En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les droits suivants de la femme et de la citoyenne.
ARTICLE PREMIER
La femme nait libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
II
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l’homme : ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l’oppression.

Olympe de Gouges
Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne , Préambule (Préambule et les deux premiers articles)
1791