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publiée en 1867, Thérèse Raquin, l’une des premières œuvres d’Emile Zola, pose les jalons du projet ambitieux du romancier. Il s’agit d’enregistrer fidèlement la réalité tout en s’appuyant sur les avancées scientifiques et médicales. En effet, Zola a compulsé de nombreux ouvrages médicaux, dont celui de Claude Bernard, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (1865) et a ainsi pu s’approprier les classifications médicales pour distinguer les tempéraments des personnages. Ainsi, Camille est de tempérament lymphatique, Laurent de tempérament sanguin et Thérèse, de tempérament nerveux. Le roman va explorer les conséquences désastreuses du désir, amplifiées par la réunion de ces différents tempéraments. Dès sa parution, l’œuvre va être la cible de nombreux critiques qui la qualifient de « littérature putride ». Néanmoins, Thérèse Raquin est un succès dans les milieux artistiques et littéraires où Zola jouit déjà d’une certaine notoriété. Le roman est d’ailleurs réédité dès 1868.
Zola signe avec Thérèse Raquin l'avènement d'un nouveau courant littéraire dont il sera le principal représentant français : le naturalisme. Dans les premières lignes, il présente avec une précision quasi-scientifique le lieu où va se dérouler l’intrigue : le passage du Pont-Neuf qui abrite la boutique des Raquin. C’est là que Thérèse va vivre avec son mari Camille, puis avec son amant Laurent après le meurtre de l’époux.
affiche faisant la promotion de Thérèse Raquin pour l’édition Marpon et
Flammarion (1883)
http://expositions.bnf.fr/zola/grand/z042.htm