La censure que subit le recueil des Fleurs du Mal contraint son auteur à en proposer une nouvelle structure. Il est traversé par des thèmes comme le Spleen et l’attrait pour la mort qui traduisent un mal-être évident. Le lyrisme de Baudelaire le rapproche des Romantiques par sa dimension sensible mais s’en sépare par sa visée : il s’agit « d’extraire la beauté du Mal » et de suivre une esthétique plus épurée à l’instar de Théophile Gautier auquel il dédicace son ouvrage. Les Fleurs du mal reposent sur « l’irrégularité, c’est-à-dire l’inattendu, la surprise, l’étonnement qui sont une partie essentielle et la caractéristique du Beau ».